Pourquoi y a-t-il eu moins de cas de grippe cet hiver ?

épidémie grippe

La covid-19 aurait-elle signé la fin de la grippe ? Depuis l’apparition de ce nouveau coronavirus, il semble que la grippe circule beaucoup moins dans l’Hexagone, mais cela ne veut pas dire que le virus a complètement disparu. Explications.


Les statistiques de la grippe en 2020 


Lors de l’hiver 2019/2020, 3 680 décès dus à la grippe ont été répertoriés selon les statistiques publiées par Santé Publique France. Un nombre de morts qui est bien inférieur à la moyenne des 10 000 décès annoncés chaque année. L’épidémie de grippe 2020/2021 semble également progresser très lentement. Selon le bulletin de Santé Publique France datant du 9 décembre 2020, seulement 7 personnes ont été hospitalisées à cause de la grippe, et dans des régions différentes, montrant qu’il n’y a pas de foyer épidémique.

Les explications possibles à l’absence de grippe


Comme d’autres maladies hivernales fréquentes, comme la rhinopharyngite ou l’angine, la grippe est beaucoup moins présente cet hiver. Les données récentes montrent qu’il n’y a pas de circulation active du virus sur le territoire. Cela peut être expliqué par plusieurs facteurs :


1- Les gestes barrières ont limité les contaminations 

2 - La vaccination anti-grippale a été plus largement adoptée ;

3 - Les mesures de confinement et de couvre-feu ont sûrement eu un effet.


Des mesures de prévention qui ont limité les contaminations


Bien qu’il soit difficile de contenir l’épidémie de coronavirus, il semble que les gestes barrières ont permis de réduire la contagion d’autres maladies dont la grippe. Le port du masque dans tous les lieux publics, la distanciation, et évidemment la fermeture de certains lieux où il y a beaucoup de brassages de population ont également un rôle. Les Français sortent moins de chez eux et voient moins de personnes, ce qui explique logiquement la baisse du nombre de cas de grippe cet hiver. De plus, l’épidémie de grippe commence généralement vers fin-novembre début décembre. Hors à cette période, il y avait soit des mesures de confinement soit des mesures de couvre-feu ce qui a limité les déplacements et les rencontres.


Il est également conseillé à toute personne présentant des symptômes de s’isoler immédiatement. Étant donné que les symptômes de la grippe et de la covid-19 sont très similaires, les personnes possiblement atteintes de la grippe ont contaminé moins de personnes en respectant ces consignes. À côté de cela, beaucoup de Français ont reçu le vaccin contre la grippe fin 2020 et se sont donc immunisés. Ce vaccin limite le risque d’infection et le risque de forme grave de la grippe. D’ailleurs, la campagne de vaccination se poursuit, comme l’indique l’Assurance Maladie sur son site.


Aucun risque de grippe cet hiver ?


L’adhésion à la campagne de vaccination a probablement eu un effet positif et devrait limiter le risque d’apparition d’une épidémie de grippe cet hiver. Par ailleurs, la présence du covid-19 étant très forte sur le territoire, les probabilités d’une co-circulation des virus est faible. Lorsqu’un virus est très présent, cela laisse peu de chance à un autre virus de s’installer. L’absence de grippe cet hiver est donc tout à fait probable.

H2 Faut-il continuer à se faire vacciner contre la grippe ?


Le vaccin contre la grippe est fortement recommandé aux personnes fragiles, notamment aux personnes âgées. De plus, cela pourrait leur éviter d’avoir la double peine d’attraper les deux virus durant l’année, ce qui pourrait affaiblir leur système immunitaire. La vaccination vaut toujours le coup tant que l’hiver et le risque d’épidémie ne sont pas complètement écartés. Même les personnes ayant déjà attrapé la covid-19 peuvent se faire vacciner contre la grippe. Une seule dose est nécessaire. En revanche, le virus mutant beaucoup, il faut réitérer la vaccination chaque année.

Les personnes fragiles ont normalement reçu un bon de vaccination anti-grippale qui vaut ordonnance. Les personnes concernées peuvent retirer le vaccin en pharmacie grâce à ce bon de prise en charge. S’ils n’ont pas reçu de bon, elles peuvent le recevoir des mains d’un médecin, d’une sage-femme, d’un infirmier ou encore d’un pharmacien qui peuvent l’éditer. Elles peuvent ensuite se faire vacciner par le professionnel de santé de leur choix.


À savoir que la vaccination contre la covid-19 va être ouverte vers mi-janvier à toutes les personnes de plus de 75 ans, même celles qui ne résident pas en EHPAD. Vers février-mars la vaccination s’élargira à toutes les personnes entre 65 et 74 ans, avant son ouverture à l’ensemble de la population.


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