Fixé par le gouvernement, le prix du gaz en citerne est en constante évolution. Entre les hausses et les baisses, le repère est le prix de vente de référence. L'analyse de cette évolution est d’une complexité considérable, car elle est soumise à des changements très fréquents. De plus, le prix du gaz est fonction de plusieurs facteurs, dont les coûts d'approvisionnement, la classe de consommation du logement, la zone tarifaire de la commune et bien d'autres encore. Voici les raisons de cette disparité, ainsi que les tendances et les prévisions.

Comment comprendre cette différence de prix ?

Comprendre pourquoi les prix du gaz ont changé au cours des années précédentes vous donnera une meilleure idée des tendances et des prévisions actuelles. Tout d'abord, examinons le processus de fixation des prix du marché. D'autres facteurs externes peuvent également influencer les tendances des prix du gaz.

Il est d'usage de recevoir chaque année un communiqué de presse des ministères français de la Transition Écologique Solidaire et de l'économie et des finances récapitulant les prix gaz en citerne. Il s'agit des coûts d'approvisionnement et des coûts hors approvisionnement, qui ont été adoptés au cours de l'année. De nos jours, ces prix sont actualisés en fonction du prix repère de vente du gaz de référence. D'autres facteurs externes peuvent pareillement influencer les tendances des prix du gaz.

Augmentation des taxes sur le gaz naturel

Un autre élément du prix du gaz qui peut influencer l'évolution du prix du gaz est la taxe sur cette énergie. En France, plusieurs taxes s'ajoutent à la facture de gaz des consommateurs. Le total de ces taxes représente environ 20 % de la facture :

  • La Contribution Tarifaire d'Acheminement (CTA), qui finance le régime de mise en retraite des salariés de l'industrie gazière ;
  • La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) ;
  • La Taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel, ou TICGN, qui est une taxe douanière utilisée, par exemple, pour le financement du développement de la filière biogaz. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2022, elle est de nos jours l'Accise sur le gaz naturel.

Influence des coûts non liés à l'approvisionnement sur l'évolution des prix du gaz

Les coûts non liés à l'approvisionnement sont les mêmes pour tous les fournisseurs, qu'ils soient historiques ou alternatifs. Ils évoluent chaque année et comprennent plusieurs éléments :

  • Les coûts de transport ;
  • Les coûts de stockage, par des sociétés privées telles que Storengy ;
  • Les coûts de distribution du gaz naturel, facturés par le gestionnaire de réseau GRDF.

Influence des coûts d'approvisionnement sur les prix du gaz

Les coûts d'approvisionnement sont les coûts d'extraction et d'acheminement du gaz vers la France. Ils représentent environ 40 % de la facture de gaz réglementée. Ces coûts n'étaient réglementés que pour le fournisseur historique, ENGIE (anciennement GDF), mais étaient différents pour les fournisseurs de gaz alternatifs, et c'est sur ces coûts que ces derniers avaient une marge de manœuvre pour proposer des prix plus bas. Les coûts d'approvisionnement sont toujours l'un des facteurs utilisés pour fixer le prix de référence de la CRE.

Variation et évolution des prix du gaz par ménage

Il est nécessaire de comprendre également ce point concernant les prix du gaz est qu'ils ne sont pas les mêmes pour tous les ménages, même ceux qui ont le même fournisseur de gaz. Tout d'abord, il existe ce que l'on appelle des zones tarifaires, définies en fonction de la localisation de chaque foyer.

Pour connaître le prix du gaz dans votre maison, vous pouvez effectuer une simulation sur butagaz.fr et retrouver l'ensemble des produits Butagaz, fournisseur multiénergies et services.

Tendances des prix du gaz sur l’année encours

À partir de janvier 2023, l'augmentation du prix gaz en citerne est de 15 %. En moyenne, cela représente 25 euros de plus par mois pour les ménages. Sans le bouclier tarifaire annoncé en septembre 2022, les prix du gaz augmenteraient de 200 euros par mois. Il permet donc aux ménages d'économiser 175 euros par mois. Au total, environ 4,8 millions de ménages sont protégés par ce bouclier jusqu'au 30 juin 2023.

Ci-après les prix selon l’ancienne grille tarifaire TRV gaz, du 1ᵉʳ janvier 2023 jusqu'au 30 juin 2023 :

  • Pour l’option Base : l’abonnement HT 86,76 €, la part variable HT 0,0986 €, le prix du MWh moyen 294,28 €, l’équivalent facture annuelle 181,1 €.
  • Pour l’option B0 : l’abonnement HT 86,76 €, la part variable HT 0,085 €, le prix du MWh moyen 171,03 €, l’équivalent facture annuelle 409,2 €.
  • Pour l’option B1 : l’abonnement HT 203,76 €, la part variable HT 0,0779 €, le prix du MWh moyen 122,40 €, l’équivalent facture annuelle 1675,1 €.
  • Pour l’option B2i : l’abonnement HT 203,76 €, la part variable HT 0,0779 €, le prix du MWh moyen 112,26 €, l’équivalent facture annuelle 3343,4 €.

Les prévisions pour les prochaines années

Il n'est pas aisé d'anticiper l’augmentation ou la diminution des prix du gaz en citerne, compte tenu des multiples facteurs qui interviennent dans leur fixation. Cependant, comme indiqué plus haut, on peut d'ores et déjà s'attendre à ce que la TICGN augmente d’ici 2024, ce qui aura un impact direct sur le prix (TTC) du gaz citerne. Connaître le prix à l'avance est quasiment impossible. Cependant, les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie, annoncent qu’entre 2007 et 2030, la demande mondiale augmentera de 41 %. Il faut donc adopter dès maintenant un mode de consommation plus responsable pour économiser le gaz.